Renforcer la présence numérique des bibliothèques, archives et musées

Un document de discussion présenté par Fangmin Wang,
Chef des services des technologies de l’information à la bibliothèque de l’Université Ryerson
au Groupe de réflexion des institutions de mémoire sur le paysage post-COVID-19

Table des matières

Remarque

Le document fourni par le présentateur a été légèrement modifié, sans que le sens ne soit altéré, afin d’en faciliter la lecture sur le Web.

La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences sans précédent sur notre société. Le secteur des bibliothèques, archives et musées (les institutions de mémoire) ne fait pas exception.

Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO, 2020a), 90 % des musées du monde ont été temporairement fermés pendant la crise de la COVID-19, et certaines de ces fermetures pourraient être définitives. La Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (2020) a également indiqué que les bibliothèques du monde entier ont été confrontées à de grands défis au cours de la pandémie. McAndrew (2020) a révélé dans un rapport d’enquête que 93 % des 795 musées d’art consultés ont temporairement fermé leurs portes et qu’un tiers d’entre eux ont dû réduire leurs activités au cours du premier semestre 2020.

Les bibliothèques, archives et musées ont toutefois fait preuve d’une incroyable résilience. Ils ont répondu aux besoins changeants de leurs communautés en donnant la priorité aux activités et aux services en ligne, ainsi qu’en développant et en renforçant leur présence numérique dans un laps de temps très court. Bien que la demande croissante d’offres numériques ait exercé des pressions accrues sur les institutions de mémoire et leurs employés, elle a également donné l’occasion de repenser les priorités stratégiques, d’accélérer les initiatives numériques prévues et de transformer les organisations en vue de leur réussite future.

L’offre numérique en temps de crise

Les professionnels des bibliothèques, archives et musées ont déployé des efforts acharnés pour augmenter et améliorer l’offre numérique pendant la crise de la COVID-19. Par exemple, une enquête menée par la Bibliothèque d’État de la Nouvelle-Galles du Sud (2020) montre que la proportion des programmes offerts en ligne dans les bibliothèques publiques de l’État est passée de 12 % (avant la pandémie) à 86 % en 2020.

Les institutions de mémoire du monde entier ont élaboré de nombreux services, offres numériques et programmes novateurs en ligne : conférences, expositions virtuelles, programmes d’alphabétisation, cours d’arts, clubs de lecture, lecture de contes, festivals littéraires et culturels, formations en informatique, visites virtuelles et jeux d’apprentissage. La résilience et la créativité des professionnels des bibliothèques, archives et musées sont essentielles pour l’élaboration de tous ces remarquables programmes et services numériques.

En plus d’améliorer leurs sites Web pour donner la priorité aux services et programmes en ligne pendant la pandémie, les institutions de mémoire ont considérablement augmenté leurs activités sur les médias sociaux. Elles ont largement utilisé les médias sociaux et les outils de communication comme Facebook, Twitter, Instagram, YouTube, SoundCloud, Zoom, Google Meet et Microsoft Teams pour rester en contact avec leurs usagers. Elles ont aussi assuré une présence en ligne grâce à l’utilisation massive de la diffusion continue en direct sur Facebook, de la distribution audio via Soundcloud, de la diffusion de vidéos sur YouTube et des réunions virtuelles sur Zoom.

Un bon exemple est le GAMeC, en Italie. Ce musée d’art moderne et contemporain a créé une émission de radio en ligne, Radio GAMeC, abordant des thèmes comme l’actualité, l’art, la littérature et la société. L’UNESCO estime qu’il s’agit de l’une des meilleures initiatives muséales lancées pendant le confinement (GAMeC, 2020).

Certains musées ont profité de l’occasion pour mettre à l’essai de nouvelles idées basées sur les technologies émergentes. Par exemple, un robot en téléprésence offre des visites virtuelles à la Hastings Contemporary Gallery, en Angleterre. Il suffit de connecter son propre appareil numérique au robot pour visiter le musée (Dickson, 2020).

De nouvelles expériences muséales ont également vu le jour, dont l’expérience immersive. Ainsi, le Smithsonian American Art Museum a eu recours à la réalité virtuelle avec Go Beyond the Walls. Une partie des collections du musée a été mise à la disposition du public pour cette expérience immersive et interactive (Smithsonian American Art Museum, 2020).

Depuis l’essor d’Internet à la fin des années 1990, la mise en ligne des collections et des services d’information est devenue une priorité absolue pour les bibliothèques. De fait, la majeure partie du budget des bibliothèques universitaires consacré aux collections est déjà investi dans le contenu numérique (Enis, 2018). De nombreux services de bibliothèque en ligne existent depuis des années; la crise de la COVID-19 les a rendus beaucoup plus visibles.

La plupart des bibliothèques d’Amérique du Nord étaient bien mieux outillées pour fournir des contenus et des services en ligne que ne le pensaient nombre de leurs usagers (Harvey, 2020). Grâce à des services de prêt de livres électroniques comme OverDrive ou à des services de diffusion continue en direct comme Kanopy ou Hoopla, les bibliothèques publiques canadiennes ont connu une augmentation spectaculaire de l’utilisation des collections et des services numériques lors de la fermeture des bibliothèques physiques (Klingbeil, 2020).

Mais les efforts des bibliothèques vont au-delà de l’accès aux collections numériques. Ma propre bibliothèque est un bon exemple. Par rapport aux autres pavillons du campus, la bibliothèque de l’Université Ryerson était très bien outillée pour offrir ses programmes et ses services en ligne lorsque le confinement a commencé. Avant le confinement, un outil de lecture numérique était déjà intégré à des milliers de cours. Le catalogue en ligne et le service de recherche étaient déjà offerts aux étudiants et aux professeurs en tout temps.

Le volume du service de référence virtuel a doublé au cours de l’été 2020, et les divers webinaires et programmes virtuels offerts par la bibliothèque ont obtenu beaucoup de succès depuis le début de la pandémie. La bibliothèque a même utilisé un service de messagerie pour livrer des centaines d’ordinateurs portables et de points d’accès fixes sans fil aux étudiants afin de soutenir l’apprentissage en ligne. Comme d’autres bibliothèques universitaires, elle a mis en place des services de collecte, de numérisation et de livraison de documents imprimés sans contact pour les étudiants et les professeurs qui souhaitaient emprunter des documents physiques (Smyth, 2020). Qui a dit que la bibliothèque devait fermer pendant la pandémie?

Comme l’a déclaré l’UNESCO (2020b), pour transformer la menace de la COVID-19 en une occasion de soutenir davantage le patrimoine documentaire, les archivistes de tout le Canada se sont mobilisés et ont joué un rôle important dans la préservation de l’histoire et des documents relatifs à la crise. De nouvelles approches telles que la production participative et l’archivage Web ont été adoptées dans le cadre de projets d’archivage communautaires.

Grâce à un formulaire de demande en ligne, les archives de l’Université Brock ont utilisé un modèle d’histoire vivante pour recueillir des récits sur la crise de la COVID-19 auprès des habitants de la région de Niagara (Cadloff, 2020). Se servant de la plateforme Archive-It fournie par Internet Archive, l’équipe de gestion des documents et des archives de la bibliothèque de l’Université Concordia a lancé son initiative d’archivage Web sur la COVID-19 pour recueillir des nouvelles et des histoires liées à la réponse de l’Université et de sa communauté à la crise (Richan, 2020).

Les histoires inspirantes et les initiatives numériques créatives des institutions de mémoire ne manquent pas pendant cette période extraordinaire. Cependant, celles-ci, en particulier les petites organisations, sont toujours confrontées à de nombreux défis en ce qui concerne leur capacité numérique.

Les petites organisations et le renforcement des capacités numériques

La taille et la capacité numérique des institutions de mémoire varient beaucoup. Il est parfois plus difficile d’offrir des programmes en ligne qu’en personne, car de nouveaux talents ou compétences sont nécessaires.

L’exploitation des solutions numériques peut créer de nouvelles occasions pour les petites institutions de mémoire : les médias sociaux sont très efficaces pour mobiliser la communauté, et la collaboration en ligne peut s’avérer relativement peu coûteuse et rapide. Par contre, l’accélération du passage au numérique entraîne inévitablement des défis importants pour ces institutions, qui ne possèdent pas les compétences numériques nécessaires pour réussir leur transition. Les recherches menées par Finnis et Kennedy (2020) révèlent des lacunes importantes à ce chapitre.

Dans son étude sur l’impact de la COVID-19 sur les musées, Art Fund (2020) indique que les possibilités numériques sont immenses et que la grande majorité (86 %) des organisations ont augmenté leur présence en ligne. Cependant, les ressources et l’expertise numériques sont inégales, et de nombreux musées sont laissés pour compte. L’étude relève également des lacunes dans l’offre de formation et de perfectionnement dans le secteur. Un centre d’information sur les ressources existantes serait particulièrement utile puisque 68 % du personnel et 77 % des directeurs aimeraient recevoir des formations en ligne gratuites pour perfectionner leurs compétences.

Dans son rapport Building Digital Leadership and Resilience in the UK's Cultural Sector, Gorton (2016) affirme que la partie la plus coûteuse de la transformation numérique est l’investissement dans les personnes, et non dans la technologie. Selon elle, c’est cet investissement qui permet l’acquisition des compétences et des capacités numériques, et qui donne le temps nécessaire pour tester et façonner les projets numériques.

L’accroissement des possibilités de perfectionnement professionnel et l’accès à l’expertise numérique sont essentiels pour améliorer la capacité numérique des bibliothèques, des archives et des musées. Comme les employés et les personnels de direction ont clairement démontré leur intérêt pour le perfectionnement de compétences numériques, les institutions de mémoire gagneraient à coordonner leurs efforts en vue de créer un réseau d’expertise et de partager les pratiques exemplaires. Les institutions de petite taille pourraient ainsi tirer parti d’un réseau plus vaste pour améliorer leur capacité numérique.

Library Carpentry est un excellent exemple d’initiative visant à perfectionner les compétences numériques. Il s’agit d’une initiative communautaire réalisée par des bénévoles. Son objectif est de développer les compétences en matière de logiciels et de données chez les professionnels des bibliothèques et de l’information (Library Carpentry, 2020).

Collaboration et partenariat

Les institutions de mémoire regorgent de personnes créatives et travaillantes. Cependant, nous disposons tous de ressources et de capacités institutionnelles limitées. La collaboration et les partenariats revêtent une grande importance pour que les bibliothèques, archives et musées puissent élargir leur offre numérique ou élaborer de nouvelles initiatives.

L’initiative « Clavardez avec nos bibliothécaires » est un bon exemple de la façon dont les organisations peuvent se réunir pour offrir des services de qualité. Ce service collaboratif d’aide à la recherche virtuelle, offert par l’intermédiaire d’une plateforme de clavardage en temps réel, est soutenu par Scholars Portal, un service numérique du Conseil des bibliothèques universitaires de l’Ontario. L’initiative regroupe actuellement 17 bibliothèques universitaires qui participent en tant que membres exploitants offrant des services. Des centaines de bibliothécaires travaillent ensemble pour fournir un soutien à la recherche au moyen d’une plateforme de clavardage centralisée (Scholars Portal, 2020).

Ce service a été essentiel pour les étudiants et les professeurs qui avaient besoin de l’aide de leur bibliothèque pendant le confinement. Cette collaboration permet à chaque bibliothèque membre d’offrir des horaires élargis et des services étendus à sa propre communauté d’utilisateurs.

Pour beaucoup de bibliothèques, archives et musées, il est déjà assez difficile de maintenir les programmes et services existants pendant la pandémie, sans qu’on y ajoute la nécessité de penser à l’avenir et de lancer de nouvelles initiatives numériques. Le renforcement des liens et de la collaboration entre les bibliothèques, archives et musées, ainsi qu’entre ces entités et les organisations extérieures, apportera de nouvelles possibilités. Après tout, toute organisation dispose d’un nombre limité de spécialistes du numérique.

J’aimerais également donner un exemple personnel. En 2019, le Musée Aga Khan s’est adressé à l’Université Ryerson en tant que partenaire d’un projet de recherche exploratoire financé par le Conseil des Arts du Canada. Dirigée par la bibliothèque de l’Université Ryerson, une équipe de projet interdisciplinaire a été formée pour travailler sur le volet d’expérimentation numérique. Cette équipe comprenait du personnel de la bibliothèque, des membres du corps professoral et des étudiants diplômés. Combinant la force des deux organisations, ce projet de recherche collaborative a produit des prototypes étonnants qui ont permis au Musée de découvrir des moyens possibles d’offrir des expériences muséales numériques interactives (bibliothèque de l’Université Ryerson, 2020).

Le succès de ce partenariat de recherche a conduit à une collaboration plus poussée entre ces deux institutions à l’occasion de l’exposition Remastered, un projet élaboré et lancé pendant la pandémie dans le but de célébrer la capacité de l’esprit humain à surmonter l’adversité. Les affichages holographiques utilisés dans l’exposition ont été réalisés grâce à l’appui d’un partenaire industriel, Looking Glass Factory, chef de file de la technologie des hologrammes. Ce projet est considéré comme l’une des expositions les plus novatrices et immersives sur les peintures de manuscrits islamiques (Chagnon, 2020). En tant que membre de l’équipe du projet, j’ai appris à quel point les collaborations interdisciplinaires et les partenariats entre organisations étaient cruciaux pour l’innovation numérique au sein des bibliothèques, archives et musées.

Les bibliothèques, archives et musées dans l’après-COVID-19

Bien que nous commencions à voir la lumière au bout du tunnel grâce à l’arrivée des vaccins, il y aura encore beaucoup d’incertitudes dans l’après-COVID-19. Par exemple, l’effet de la transition vers les services virtuels sur les sources de revenus des bibliothèques, archives et musées reste à déterminer. Comme le souligne Grynsztejn (2020), le musée que nous allons rouvrir ne sera pas le même que celui que nous avons fermé. Il est difficile de prédire l’avenir, mais cela ne doit pas nous empêcher d’améliorer notre capacité à nous adapter à un environnement qui évolue rapidement.

Voici quelques tendances numériques ou développements qui, à mon avis, devront être pris en considération pour les bibliothèques, archives et musées après la COVID-19.

  • La distanciation sociale sera maintenue dans les institutions de mémoire pendant un certain temps. De nombreux programmes et services en ligne créés pendant la crise demeureront importants, et une stratégie numérique à long terme deviendra une priorité absolue.
  • Les bibliothèques, archives et musées doivent s’affirmer et se positionner comme des fournisseurs de contenu numérique de confiance. Face à la quantité croissante de fausses nouvelles provenant des médias sociaux, ils ont la responsabilité sociale de s’opposer aux récits préjudiciables et de diffuser de l’information véridique et des points de vue historiques justes.
  • Les collections et les lieux physiques continueront de jouer un rôle important, mais ils devront être intégrés à une présence et à des solutions numériques. Le marketing numérique sera lui aussi essentiel, et la numérisation des collections va s’accélérer.
  • Bien qu’un grand nombre de bibliothèques, archives et musées aient réussi à assurer une présence en ligne au sein de leurs communautés, un modèle hybride de prestation de programmes et de services centrés sur l’usager, en personne et en ligne, sera nécessaire à l’avenir. Un modèle hybride permettra de toucher des publics plus larges.
  • La pénurie de spécialistes et de ressources dans le domaine numérique ne sera pas facile à résoudre. Le renforcement des capacités numériques à long terme et l’augmentation des possibilités de perfectionnement professionnel du personnel seront les priorités des responsables des bibliothèques, archives et musées.
  • Les collaborations et les partenariats seront encore plus importants dans l’après-COVID-19, afin de mettre en commun les ressources, d’augmenter les offres numériques et de relever les défis auxquels le secteur est confronté.
  • Les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle (IA), la réalité virtuelle, la réalité augmentée et la visualisation 3D offrent d’énormes possibilités. Les collections numérisées et celles qui sont nées sous forme numérique permettent de traiter les collections comme des données. S’appuyant sur une énorme quantité de données de qualité, les bibliothèques, archives et musées ont le potentiel d’être des chefs de file en matière d’innovation numérique.

    Il reste à déterminer comment les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour tirer profit de la valeur inexploitée des institutions de mémoire. Les efforts en cours dans le domaine de la recherche et du développement doivent être soutenus. La capacité d’innovation numérique pourrait être augmentée grâce à une collaboration avec des établissements de recherche et des partenaires industriels.
  • L’établissement d’une culture qui encourage l’expérimentation et la création de prototypes sera essentiel pour élaborer des initiatives numériques novatrices. Un certain nombre de bibliothèques, archives et musées pourraient envisager d’ouvrir un laboratoire propre à leur secteur pour explorer de nouvelles façons de répondre aux demandes des consommateurs de contenu numérique (Dobreva, 2020).
  • Plus que jamais, pour mesurer l’impact des bibliothèques, archives et musées, il faudra s’attarder aux contenus, aux programmes et aux services numériques (par exemple, la fréquentation numérique et les visites virtuelles). L’expérience virtuelle et l’engagement en ligne seront aussi importants que les visites sur place. L’analyse et la visualisation des données deviendront importantes pour évaluer l’expérience des usagers et la participation de la communauté.
  • Des programmes plus orientés vers le numérique et liés à l’équité, à la diversité, à l’inclusion et aux Autochtones devraient être mis sur pied. Ils pourront aider les bibliothèques, archives et musées à rayonner auprès de groupes qui n’étaient peut-être pas activement présents dans le passé.
  • La crise de la COVID-19 a intensifié la fracture numérique au sein de la société (Stewart, 2020). Les bibliothèques, archives et musées peuvent jouer un rôle plus important en appuyant les groupes vulnérables qui n’ont pas accès à la technologie, aux compétences et aux possibilités d’apprentissage dans le monde numérique.
  • Les bibliothèques, archives et musées devraient tirer parti des possibilités offertes par le mouvement du libre accès. Nous avons déjà appris comment le libre accès aux données scientifiques a accéléré les recherches liées à la COVID-19. Le contenu culturel sous licence ouverte apporte d’immenses avantages à l’éducation, à la recherche et à la société (Getting Started for GLAMs, s. d.). Pourquoi ne pas commencer à participer à des projets comme GLAM-Wiki pour rendre le contenu librement accessible et réutilisable en ligne partout dans le monde?

La crise de la COVID-19 a accéléré la création d’offres numériques et l’adoption de technologies numériques. Ces tendances sont là pour durer; elles engendreront une refonte des bibliothèques, archives et musées à long terme. Le travail et les initiatives remarquables réalisés dans le monde entier pendant la pandémie devraient nous donner confiance en l’avenir du secteur dans l’après-COVID-19.

Les rôles des bibliothécaires, des archivistes et des conservateurs sont essentiels à la transformation numérique de nos organisations. Toutefois, nous devrons continuer d’acquérir de nouvelles compétences et de nous ouvrir à de nouvelles possibilités. Nous devrons étendre notre réseau de collaboration et de partage des connaissances au sein du secteur et au-delà. Ensemble, nous serons beaucoup plus aptes à relever les défis inconnus qui nous attendent.

Références

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Cadloff, E. B. (25 septembre 2020) Retour sur la COVID-19 : comment les universités archivent‑elles ce moment historique. Affaires universitaires. https://www.affairesuniversitaires.ca/actualites/actualites-article/retour-sur-la-covid-19-comment-les-universites-archivent-elles-ce-moment-historique/

Chagnon, M. (7 novembre 2020) Remastered. Musée Aga Khan.https://www.agakhanmuseum.org/exhibitions/remastered

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McAndrew, C. (2020) The Impact of COVID-19 on the Gallery Sector: A 2020 mid-year survey. Art Basel & UBS. https://d2u3kfwd92fzu7.cloudfront.net/The_Art_Market_Mid_Year_Survey_2020-1.pdf

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https://library.ryerson.ca/blog/2020/11/ryerson-university-library-partners-with-the-aga-khan-museum-to-create-digital-experiences-for-pilot-project-and-the-museums-remastered-exhibit/

Scholars Portal. (12 janvier 2020) Clavardez avec nos bibliothécaires. https://ask.scholarsportal.info/fr/

Smithsonian American Art Museum. (12 janvier 2020) Beyond the Walls: Experience the Smithsonian American Art Museum in Virtual Reality. https://americanart.si.edu/beyond-the-walls

Smyth, D. (16 octobre 2020) Ryerson Library finds novel ways to support students during COVID‑19. Ryerson Today.
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