Exemple de projet complété
Essai
Clarence Garfield Mainse
Clarence Garfield Mainse
Soldat, numéro matricule 781324
28e bataillon, Saskatchewan Regiment [régiment de la Saskatchewan] (Nord-Ouest)
6e brigade d’infanterie, 2e division d’infanterie
Corps expéditionnaire canadien (CEC)
Information personnelle
Clarence Garfield Mainse est né le 3 novembre 1892 à Lyndhurst, en Ontario, à 30 km au nord-est de Kingston. Il est l'aîné d'une famille de cinq enfants. Ses parents, Edward et Susan Mainse, appartiennent à une congrégation méthodiste à Lyndhurst et possèdent de fortes convictions religieuses Note de bas de page 1. Alors qu'il est jeune homme, Clarence déménage à Moose Jaw, en Saskatchewan, pour y travailler à titre de commis. Il est toujours célibataire lorsqu'il s'enrôle dans le 28e bataillon d'outre-mer (Moose Jaws) à Moose Jaw, le 2 décembre 1915 Note de bas de page 2. Clarence ressent l'obligation morale de s'enrôler et de combattre. Dans une lettre à sa mère, deux semaines avant son enrôlement, il écrit : « J'ai peu fait pour les autres, et selon la Bible, “il faut aimer son prochain”. Cela ne s'applique-t-il pas aux souffrances que vivent la Belgique, le nord de la France et la pauvre Serbie? »Note de bas de page 3 [traduction]
Les mouvements militaires
Après leur enrôlement en décembre 1915, Mainse et les autres membres du 28e bataillon s'entraînent durant l'hiver et le printemps de 1916 à Winnipeg, au Manitoba. Sa mère a du mal à accepter qu'il se soit enrôlé. Dans une lettre qu'il lui envoie le 30 décembre 1915, il la supplie d'accepter le fait qu'il s'est joint au Corps expéditionnaire canadien. « Vous apprendrez peut-être avec chagrin que je me suis enrôlé sous le drapeau […] Vous m'avez élevé en tant que Canadien, et je vivrai et mourrai en tant que Canadien, si tel devait être le cas » Note de bas de page 4 [traduction], suggérant ainsi à sa mère que malgré ses craintes, elle doit accepter qu'il fasse son devoir. Cette lettre explique les raisons de son enrôlement, mais évoque aussi les raisons possibles pour lesquelles un citoyen pouvait s'enrôler dans la guerre.
Clarence s'entraîne pendant les neuf mois suivants avant d'être envoyé à Halifax, dans l'est du pays, le 15 août 1916, où il s'embarque à bord du S.S. Grampian Note de bas de page 5 à destination de l'Angleterre. Le navire de transport de troupes arrive à Liverpool, en Angleterre, le 24 août 1916. Les soldats du 28e bataillon montent aussitôt à bord des trains de transport en direction du camp Bramshott, au nord de Portsmouth, en Angleterre. Là, le 28e bataillon suit un entraînement supplémentaire de trois mois en préparation des combats à livrer en France et en Belgique.
En prévision de son départ pour le continent afin d'y participer aux combats, Clarence rédige un testament au camp Bramshott le 30 novembre 1916. Une semaine plus tard, le 5 décembre 1916, il est porté à l'effectif (PE) du 28e bataillon – intégré à la 6e brigade d'infanterie canadienne, 2e division d'infanterie Note de bas de page 6 – et envoyé en France le jour suivant. Clarence allait combattre lors de la bataille de la crête de Vimy, sur la Côte 70 et à Passchendaele Note de bas de page 7.
Les derniers jours
Le 5 novembre 1917, on lance l'ordre d'opération 159, qui commande à la 2e division canadienne d'attaquer le village de Passchendaele et de s'en emparer. Selon le plan d'attaque, le 28e bataillon doit s'avancer et capturer la route de Mosselmarkt, au nord-ouest du village de Passchendaele, et en garder le contrôle. À la droite du 28e bataillon, le 31e bataillon se dirigera vers les abords nord-ouest du village pendant que le 27e bataillon attaquera le village. En particulier, le 28e bataillon reçoit l'ordre d'attaquer le flanc gauche du front. Le reste de la journée du 5 novembre est consacrée à mettre les bataillons en position, le 27e bataillon sur la droite, le 31e bataillon, au centre, et le 28e bataillon, sur la gauche Note de bas de page 8.
Les Allemands voulant garder Passchendaele et la crête, ils renforcent leurs lignes de front le 3 novembre en faisant venir la 11e division stationnée à Champagne, dans le nord de la France. L'importance du village de Passchendaele n'échappe pas aux Allemands. Selon les archives du grand état-major allemand : « Passchendaele doit résister, et si elle devait tomber, elle doit être reprise à tout prix. » Note de bas de page 9 [traduction]
Au matin du 6 novembre, le ciel est dégagé, mais des nuages envahissent l'horizon durant la journée. Mainse et le reste du 28e bataillon lancent l'attaque à 6 h par un barrage d'artillerie lourde dans le but de percer les lignes allemandes. Les 27e (Winnipeg), 28e (Saskatchewan) et 31e (Alberta) bataillons doivent franchir 1 000 verges pour atteindre leurs objectifs Note de bas de page 10. Les bataillons devaient lancer leur assaut deux minutes après le barrage d'artillerie, censé dégager les positions allemandes. Pour certains bataillons, le feu roulant produisit d'excellents résultats, dans la mesure où ils s'étaient rendus maîtres des tranchées allemandes et avaient fait de nombreux prisonniers avant même que les Allemands, armés de mitrailleuses, ne prennent position. Les 27e et 31e bataillons parcourent la distance assez rapidement, contrairement au 28e bataillon dont la progression est entravée par la boue. Une grande partie du terrain était en effet un bourbier où les soldats s'enlisaient jusqu'aux genoux, voire à quelques endroits, jusqu'à la taille. Leur avancée est donc considérablement ralentie, ce qui accroît le laps de temps entre le barrage d'artillerie et l'avancée de l'infanterie. En conséquence, le 28e bataillon subit le gros des tirs allemands et accuse de lourdes pertes. Les membres du 28e bataillon sont pris en souricière à deux reprises entre leur propre barrage d'artillerie et le tir nourri de l'arrière-garde allemande.
Malgré ce revers, à 7 h 40, le village de Passchendaele et la crête au nord-est du village sont entre les mains des Canadiens. Le bataillon a toutefois subi de lourdes pertes; au total, 12 officiers et 178 fantassins ont perdu la vie. Le caporal H. C. Baker du 28e bataillon note, au matin du 7 novembre, qu'il a l'impression d'avoir gagné la crête, mais perdu le bataillon Note de bas de page 11. Aux petites heures du 7 novembre, les soldats du 28e bataillon sont relevés de leurs fonctions et campent près d'un cimetière à Ypres. Les soldats se souviennent que les cuisiniers leur ont servi de la soupe, leur premier repas chaud depuis 72 heures. L'appel ce jour-là confirme que peu de soldats du 28e bataillon ont survécu à l'affrontement de la veille.
La réussite de l'attaque est annoncée au lieutenant-général canadien Arthur W. Currie, qui transmet l'information au quartier général. Dans sa réponse à Currie, le commandant en chef, sir Douglas Haig, accorde à l'offensive la même importance qu'à celle de la crête de Vimy. Dans l'ensemble, le coût humain de l'offensive est élevé. Du 26 octobre au 7 novembre 1917, le Corps d'armée canadien a perdu environ 16 000 hommes en reprenant Passchendaele : 3 000 sont morts, 1 000 ont été portés disparus et 12 000 ont été blessés.
Dossier médical
Le 22 avril 1917, Clarence est envoyé à une ambulance de campagne où il reste quatre jours pour cause de maladie. Le dossier reste muet quant à la nature de cette maladie. La seule autre entrée portée à son dossier médical concerne son décès durant la bataille de Passchendaele. Le corps de Mainse est envoyé au dépôt de l'ambulance de campagne no 1, où l'on constate son décès après avoir procédé à un examen. Son dossier médical révèle qu'il a succombé à une grave commotion cérébrale et aux traumatismes crâniens causés par l'explosion d'un obus allemand tout près de lui. Ces renseignements concordent avec les informations selon lesquelles un barrage d'artillerie allemande très concentré a riposté à la prise de Passchendaele et de la crête du village par les Canadiens.
Nous nous souvenons d'eux
Clarence Mainse est inhumé au nouveau cimetière militaire de Vlamertinge, en Belgique. Le cimetière compte maintenant 1 813 tombes de soldats du Commonwealth de la Première Guerre mondiale Note de bas de page 12. Dans son testament, Clarence a tout légué à sa mère. Elle a reçu sa plaque militaire portant le matricule 752774. Il avait gagné en tout 402,01 $ au sein du Corps expéditionnaire canadien, de son enrôlement jusqu'à sa mort Note de bas de page 13, à l'âge de 25 ans.
Sites Internet
Modèles remplis
Renseignements sur le personnel militaire 1914-1918
Nom : Clarence Garfield Mainse
Numéro matricule : 781324
Rang : Soldat
Taille et poids : 5 pieds 6 pouces/145 livres
Couleur des yeux : Bleus
État civil : Célibataire
Religion : Méthodiste
Adresse : Lyndhurst (Ontario)
Plus proche parent (et lien de parenté) : Edward et Susan Mainse (parents)
Date de l'enrôlement : 2 décembre 1915
Ville et province de l'enrôlement : Moose Jaw, Saskatchewan
Dossier de service militaire 1914-1918
Nom : Clarence Garfield Mainse
Rang : Soldat
Âge (au moment du décès) : 25 ans
Force : Armée
Unité (bataillon/compagnie) : 28e bataillon (6e brigade d'infanterie canadienne)
Division : 2e division d'infanterie
Numéro matricule : 781324
Honneurs et récompenses : s. o.
Photo (oui/non) : Oui
Plus proche parent (et lien de parenté) : Edward et Susan Mainse de Lyndhurst, Ontario (parents)
Date du décès : 7 novembre 1917
Pays de la sépulture : Belgique
Cimetière : Nouveau cimetière militaire de Vlamertinge
Informations sur la sépulture : IX. C. 15
Emplacement : Le nouveau cimetière militaire de Vlamertinge est à cinq kilomètres à l'ouest du centre-ville d'Ypres et au sud du village de Vlamertinge.
Livre du Souvenir : Le nom de Clarence Garfield Mainse fait l'objet d'une inscription commémorative à la page 289 du Livre du Souvenir pour l'année 1917 de la Première Guerre mondiale.
Informations sur la sépulture
Clarence Garfield Mainse
Nouveau cimetière militaire de Vlamertinge
Informations sur la sépulture : IX. C. 15