Prix Bibliothèque et Archives Canada

Les prix Bibliothèque et Archives Canada, présentés conjointement par Bibliothèque et Archives Canada et la Fondation de Bibliothèque et Archives Canada, avec le généreux soutien du commanditaire fondateur, Air Canada récompensent des Canadiens remarquables qui ont contribué de façon exceptionnelle à la création et à la promotion du patrimoine culturel, littéraire et historique de notre pays.

Mémoire de notre passé ancien, aussi bien que de notre histoire récente, Bibliothèque et Archives Canada est une ressource incontournable pour tous les Canadiens qui veulent mieux se connaître eux-mêmes, individuellement et collectivement.

À ce titre, il lui paraît essentiel de souligner le travail exemplaire de ceux qui l'appuient dans sa mission fondamentale de faire rayonner tous les volets de la culture canadienne, ici et partout dans le monde.

Cette reconnaissance veut aussi mettre en lumière le fait que la création et la diffusion de notre patrimoine sont de plus en plus des entreprises démocratiques qui ne sont plus réservées aux seuls milieux où se produisait traditionnellement le savoir.

Les Alphabets  
 
épinglette

Cette épinglette, remise exclusivement aux distingués lauréats des prix Bibliothèque et Archives Canada, représente l’élément central d’une des murales réalisées par Alfred Pellan dans l’édifice de Bibliothèque et Archives Canada au 395, rue Wellington, à Ottawa.

Alfred Pellan a peint la murale Les Alphabets / The Alphabets sur le mur ouest du deuxième étage du 395, rue Wellington, à Ottawa, édifice qui abritait jadis la Bibliothèque nationale du Canada. Il s’agit aujourd’hui de l’édifice principal de Bibliothèque et Archives Canada. Cette murale et l’œuvre sœur qui se trouve sur le mur est, La Connaissance / Knowledge, ont été amorcées en 1957 et achevées un peu plus d’une décennie plus tard. Pour les deux murales, l’artiste québécois a commencé par faire des études préliminaires à petite échelle. Ces études se trouvent dans la collection de Bibliothèque et Archives Canada; elles sont décrites dans les notices Les Alphabets et La Connaissance.

Dans Les Alphabets / The Alphabets, l’artiste met en contraste des couleurs vives et un arrière-plan plutôt gris, utilisant une peinture mate qui ne reflète pas la lumière. Au centre, une mosaïque de visages schématisés coiffés de becs de plume entourent un livre ouvert. La disposition rappelle un visage humain. L’une des interprétations les plus populaires de l’œuvre, confirmée par l’artiste, est qu’il s’agit des visages de lecteurs et d’écrivains. À l’ensemble s’ajoutent des écritures spiralées dans plus d’une vingtaine de langues, tantôt anciennes ou médiévales, tantôt modernes (illyrien, hébreu, étrusque, et bien d’autres).

 

Lauréats 2023

  • Anita Rau Badami

    Jean-Marc Carisse

    Crédit photo : Steve Haskett

    Anita Rau Badami est née en 1961 à Rourkela, dans l’État d’Odisha (Inde). Romancière primée, elle a immigré au Canada en 1991. Ses romans, traduits dans plus de dix langues à l’échelle internationale, portent sur la complexité des relations familiales et sur les enjeux associés à l’immigration en Occident. Son sens de l’humour et ses personnages marquants permettent de mieux appréhender l’expérience canadienne et le patrimoine culturel de notre pays.

    Mme Badami publie sa première œuvre alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle obtient un diplôme universitaire à la suite d’études en littérature anglaise, puis un diplôme d’études supérieures dans le domaine des médias de communications communautaires. Elle travaille ensuite comme rédactrice pigiste avant de s’établir au Canada, où elle obtient une maîtrise en littérature anglaise à l’Université de Calgary. Son mémoire devient son premier roman, Tamarind Mem (1996), qui se penche sur la complexité de la mémoire et des attentes familiales.

    Son deuxième roman, La marche du héros (2001), raconte l’histoire d’un Indien ordinaire qui doit prendre soin de sa petite-fille canadienne devenue subitement orpheline. Il remporte le prix régional du meilleur livre par un auteur du Commonwealth ainsi que le prix italien Giuseppe-Berto. Il est également présélectionné pour le prix Orange (devenu le Prix féminin) dans la catégorie des œuvres de fiction et pour le prix littéraire international IMPAC de Dublin, en plus d’être finaliste pour le prix Kiriyama et dans le cadre du concours Canada Reads de 2016.

    Les troisième et quatrième romans de l’auteure sont tous deux présélectionnés pour le prix IMPAC. Entends-tu l’oiseau de nuit? (2006) est quant à lui finaliste pour le prix littéraire de la Ville de Vancouver. L’intrigue se déroule au Canada et en Inde; elle aborde la question des conflits personnels provoqués par les grands événements historiques, comme la partition des Indes en 1947 et l’attentat du vol Air India en 1985. Tell it to the Trees (2012), qui porte sur le silence entourant la violence familiale, est finaliste pour le prix Evergreen de l’Association des bibliothèques de l’Ontario.

    En 2000, Mme Badami devient la plus jeune lauréate du prix Marian-Engel, remis à une écrivaine canadienne en milieu de carrière. Elle écrit présentement son cinquième roman, provisoirement intitulé It Is As It Is, et collabore à la rédaction de l’ouvrage documentaire Mixed Borders: An exchange between countries and continents.

    Mme Badami a présidé le jury des prix Giller en 2017. Elle a également été jurée pour la remise du prix Kiriyama dans la catégorie des œuvres de fiction, des prix de la Société d’encouragement aux écrivains et du premier prix Carol-Shields (2023).

  • Eric Chan

    Jeremy Dutcher

    Crédit photo : Zara Ansar

    Eric Chan (aussi appelé eepmon) est né et a grandi à Ottawa. Artiste numérique connu mondialement, il situe son œuvre au carrefour des beaux-arts, du design et de la technologie. Alliant l’art à la programmation informatique, la tradition à la modernité et les considérations artistiques aux préoccupations commerciales, ses créations sont une habile métaphore de notre société contemporaine en constante évolution.

    Sous son nom d’artiste eepmon, il a collaboré avec Canada Goose, Marvel Entertainment, Microsoft, Snoopy, Quantropi et le Musée des sciences et de la technologie du Canada. Son œuvre Chaos Bloom a été acquise par la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada. Il a participé à des performances artistiques, notamment dans le cadre de la rétrospective Gutai: Splendid Playground au musée Guggenheim. Ses peintures INTERSECTIONS, basées sur des données ouvertes, ont été exposées à la Gallery O2 Tokyo, à la hpgrp Gallery à New York, à l’Université Carleton et à la Galerie d’art d’Ottawa. En tant que conférencier, il se passionne pour l’enseignement des STIM et des arts ainsi que pour l’esprit d’entreprise dans le domaine des arts.

    En 2018, eepmon s’est rendu en Chine comme délégué de la première mission commerciale du pays dans le domaine des industries créatives, menée par le ministère du Patrimoine canadien. Il a aussi occupé le poste de directeur, puis de vice-président du conseil d’administration de l’Association des musées canadiens de 2017 à 2021.

    M. Chan choisit son pseudonyme pendant ses études universitaires et fonde la société EEPMON Inc. en 2017. En créant ce nom, il veut faire un jeu de mots avec les termes ape (singe) et man (homme) puisqu’il est né en 1980, soit l’année du singe en astrologie chinoise. Le singe lui rappelle aussi que la curiosité et le jeu doivent toujours faire partie de la vie. Dans cet esprit, ses créations comprennent souvent des créatures voyageant dans le monde numérique.

     
  • Michel Jean

    Stan Douglas

    Crédit photo : Mark Leslie

     

    Michel Jean est issu de la communauté de Mashteuiatsh, au Québec. Il est à la fois écrivain, chef d’antenne, animateur et journaliste d’enquête. Son œuvre vise notamment à sensibiliser le lectorat aux enjeux autochtones. Il a su émouvoir des milliers de personnes grâce à ses livres qui abordent de manière sensible des questions complexes, voire douloureuses. Il est aussi reconnu pour son œuvre journalistique considérable.

    Né en 1960, M. Jean étudie l’histoire à l’Université du Québec à Montréal avant de devenir journaliste. Ses expériences en tant que reporter inspirent son premier livre, Envoyé spécial (2008), et quelques-uns de ses romans, comme Un monde mort comme la lune (2009) et Tsunamis (2017).

    De nombreux ouvrages écrits par M. Jean parlent de ses origines innues et de l’expérience des peuples autochtones au Canada. Le roman Kukum (2019), qui raconte l’histoire de sa communauté à travers les yeux de son aïeule, a remporté le prix littéraire France-Québec et une nomination pour le prix littéraire Jacques-Lacarrière en 2020.

    D’autres de ses livres parlent des pensionnats (Le vent en parle encore, 2013), de l’itinérance autochtone à Montréal (Tiohtiá:ke, 2021) et de l’héritage innu de M. Jean (Elle et nous, 2012). Ce dernier a aussi publié des nouvelles, dont le premier recueil écrit par des auteurs autochtones au Québec, intitulé Amun (2016), et Wapke (2021), le premier recueil de nouvelles d’anticipation autochtone publié au Québec.

    En 2022, M. Jean est fait Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, une distinction honorifique remise à des personnalités du milieu culturel ayant contribué à l’essor artistique et littéraire du Québec.

  • Kevin Loring

    Naomi Fontaine

    Crédit photo : Mark Leslie

    Kevin Loring est membre de la Première Nation Nlaka’pamux, dont les terres se trouvent à Lytton, en Colombie-Britannique. Dramaturge, acteur et metteur en scène, il utilise les méthodes et le vocabulaire du théâtre autochtone pour aborder des enjeux qui touchent les Autochtones. Il cherche à faire connaître leurs histoires et leurs chants dans les communautés autochtones et sur les scènes d’un océan à l’autre.

    M. Loring est diplômé du Studio 58, le prestigieux programme de formation professionnelle en théâtre du Collège Langara, ainsi que du programme de formation générale de Full Circle : First Nations Performance. En 2022, il reçoit un doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa. Il a tenu des rôles à la télévision, au cinéma et au théâtre aux quatre coins du pays. Il a aussi prêté sa voix à de nombreux personnages de dessins animés, notamment à Corbeau dans la version originale du film Les légendes du Corbeau, ainsi qu’à deux personnages de la version animée anglaise de la série canadienne Corner Gas.

    En 2009, M. Loring remporte le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie théâtre de langue anglaise, pour sa pièce Where the Blood Mixes, qui se penche sur l’impact dévastateur des pensionnats autochtones. La pièce obtient aussi les prix Jessie-Richardson et Sydney-J.-Risk du meilleur texte original. L’œuvre Thanks for Giving est quant à elle finaliste des Prix littéraires du Gouverneur général en 2019. Sa dernière pièce, Little Red Warrior and His Lawyer, reçoit également le prix Jessie-Richardson du meilleur texte original en 2022.

    En 2012, M. Loring crée le projet Songs of the Land pour explorer des enregistrements audio de chants et de récits de la Première Nation Nlaka’pamux, qui datent de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle. Il écrit plusieurs pièces dans le cadre de ce projet, dont :

    • Battle of the Birds (2015), sur la violence conjugale et l’abus de pouvoir
    • The Boy Who Was Abandoned (2016), sur la négligence des jeunes et des personnes âgées
    • The Council of Spider, Ant & Fly (2018), sur l’avènement de la mort dans l’univers

    M. Loring est récompensé dans le cadre du Programme de mentorat des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle en 2010. Directeur artistique fondateur de la Savage Society, il devient également le premier directeur artistique du Théâtre autochtone au Centre national des Arts du Canada en 2017. Sous sa direction, la Savage Society remporte en 2022 le prix Jessie-Richardson pour sa contribution exceptionnelle à l’autonomisation et à la promotion des artistes et récits autochtones.

  • Dorothy Williams

    Deepa Mehta

    Crédit photo : Mark Leslie

    Dorothy Williams a grandi dans la communauté noire de la Petite-Bourgogne, à Montréal. Historienne, auteure et chercheuse, elle s’est spécialisée dans l’histoire des Canadiens noirs. Elle a contribué au patrimoine culturel et historique de notre pays grâce à ses exposés, son travail avec l’Office national du film du Canada et ses efforts pour répandre l’accès aux ressources sur l’histoire des Canadiens noirs.

    Son premier ouvrage, intitulé Les Noirs à Montréal, 1628-1986 : Essai de démographie urbaine, a été écrit en 1989 à la demande de la Commission québécoise sur les droits de la personne, qui s’intéressait alors au racisme dans le marché du logement locatif montréalais. Son deuxième ouvrage, The Road to Now: A History of Blacks in Montreal (1997), demeure la seule étude chronologique des personnes noires vivant sur l’île de Montréal.

    En 1995, Mme Williams fonde l’organisme sans but lucratif Diffusions ethnoculturelles afin de recueillir des témoignages oraux sur l’histoire des Noirs à Montréal et de mettre celle-ci à la portée de tous. Onze ans plus tard, elle met sur pied Blacbiblio.com Inc. dans le but de recueillir des sources sur l’histoire des Noirs au pays. Blacbiblio publie La trousse de l’ABC de l’histoire des Noirs du Canada en 2016 afin de promouvoir l’enseignement de l’histoire des Noirs dans les écoles canadiennes. Mme Williams donne également un cours très apprécié à l’Université Concordia qui vise à déconstruire les mythes et les idées reçues concernant l’histoire des Noirs à Montréal.

    Mme Williams est lauréate de nombreux prix, dont le prix Mathieu-da-Costa. Elle est la première Canadienne à décrocher la prestigieuse bourse E.-J.-Josey de l’American Library Association. En 2002, elle reçoit le Prix québécois de la citoyenneté et le prix Anne-Greenup pour la lutte contre le racisme et la promotion de la participation civique. En 2022, elle reçoit le prix John-G.-Dennison à titre de récompense pour ses recherches, ses publications savantes, son enseignement et ses allocutions mettant en valeur l’histoire des Noirs au pays.

    Toujours en 2022, l’Afromusée (le premier musée québécois dédié aux Noirs) décide de lui consacrer son exposition inaugurale pour la remercier d’avoir fait connaître au monde l’histoire des Noirs au Québec. La CBC l’a aussi inscrite sur sa liste des personnes noires porteuses de changement en 2022.

Lauréats 2022

  • Jean-Marc Carisse

    Jean-Marc Carisse

    Crédit photo : Jean-Marc Carisse

    Jean-Marc Carisse est un photojournaliste, artiste visuel et auteur canadien accompli. Il photographie des scènes de la vie politique, culturelle et sociale partout dans le monde depuis plus de 50 ans, notamment à Ottawa. Ses photographies exceptionnelles demeureront une source d’inspiration pour de nombreuses générations d’artistes visuels canadiens. Son œuvre, témoignage puissant de notre histoire collective, enrichit notre patrimoine culturel.

    M. Carisse est surtout connu pour les clichés qu’il a pris sur le vif en tant qu’un des photographes officiels de trois premiers ministres du Canada. En 2000, il décrit son expérience dans son livre Moments privilégiés avec Trudeau, Turner & Chrétien. Il a aussi été photographe accrédité pour de nombreux événements mondiaux (sommets du G7 et du G8; Sommet des bâtisseurs de la paix; sommets de la francophonie; Sommet des Amériques; etc.) ainsi que pour des organisations intergouvernementales (Nations Unies, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Coopération économique Asie-Pacifique, etc.).

    Son exposition photographique Mes années Trudeau est présentée à Bibliothèque et Archives Canada d’octobre 2002 à avril 2003. Elle est prolongée de trois mois en raison de sa grande popularité, avant d’être déplacée à Winnipeg. Avec ses images inédites, l’exposition témoigne de la relation professionnelle et du respect mutuel qui unit Pierre Trudeau et M. Carisse. La dernière rencontre entre les deux hommes, survenue quelques semaines avant le décès de M. Trudeau, est une manifestation de cette étroite relation.

    M. Carisse a donné à BAC une partie de ses collections de photos liées à Pierre Trudeau, John Turner et Jean Chrétien (69 000 négatifs dans le fonds Jean-Marc Carisse) et à Jean Chrétien (400 0000 négatifs dans le fonds Jean Chrétien).

    M. Carisse détient un baccalauréat en arts de l’Université d’Ottawa obtenu en 1974. En 2002, il reçoit la Médaille du jubilé d’or de la reine pour sa contribution exceptionnelle au Canada.

  • Jeremy Dutcher

    Jeremy Dutcher

    Crédit photo : Vanessa Heins

    Jeremy Dutcher, membre de la Première Nation Tobique au Nouveau-Brunswick, est tout à la fois artiste, compositeur, activiste et musicologue. Son œuvre concilie constamment l’ancien et le nouveau, l’historique et le contemporain, dans des compositions et des mélodies audacieuses. En réinventant les chants traditionnels de ses ancêtres de la Première Nation Wolastoq, il fait revivre des histoires du passé et perpétue la langue wolastoqey.

    M. Dutcher a étudié la musique et l’anthropologie à l’Université Dalhousie, à Halifax. Après avoir obtenu son diplôme, il travaille aux archives du Musée canadien de l’histoire, où il transcrit des chansons wolastoq à partir de cylindres de cire centenaires.

    Inspiré par des enregistrements de son ancêtre datant de 1907 à 1914, il enregistre son premier album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, et le publie en avril 2018, à l’âge de 27 ans. Dans cet album, il utilise des archives de façon créative pour créer une œuvre contemporaine vivante entièrement chantée en wolastoqey.

    En 2018, un grand jury lui décerne le prix Polaris du meilleur album canadien de l’année pour son œuvre Wolastoqiyik Lintuwakonawa. L’année suivante, aux prix Juno 2019, M. Dutcher remporte le prix de l’album de musique autochtone de l’année.

     
  • Stan Douglas

    Stan Douglas

    Crédit photo : Evaan Kheraj

    Stan Douglas est artiste visuel et photographe. Il est né à Vancouver, en Colombie-Britannique, où il demeure toujours. Tout au long de sa carrière, M. Douglas reconstitue des moments charnières de l’histoire canadienne, explorant de nombreux thèmes comme la géographie, la culture, la littérature, la musique, les médias ou la révolution sociale. Il obtient des résultats exceptionnels, notamment grâce à son souci du détail.

    M. Douglas étudie à l’Emily Carr College of Art de Vancouver au début des années 1980. En 1993, il devient le deuxième artiste mis en vedette à la David Zwirner Gallery. C’est sa première exposition solo aux États-Unis. Fasciné par l’histoire, il reconstitue et réinterprète des artéfacts culturels (films, livres et photographies) pour trouver de nouvelles vérités ou perspectives dans diverses disciplines.

    Ses œuvres sont conservées dans de grands musées canadiens ou étrangers : le Musée des beaux-arts de l’Ontario, le Centre Pompidou à Paris, le Musée d’art moderne et le musée Guggenheim à New York, le Musée d’art moderne à San Francisco et le Tate Modern à Londres. Elles sont également présentées dans des expositions internationales comme Documenta IX, X et XI (1992, 1997 et 2002) et la Biennale de Venise (1990, 2001, 2005 et 2019).

    M. Douglas a reçu plusieurs récompenses, dont le prix Audain des arts visuels (2019), le prix Hasselblad (2016), le Prix de la photographie de la Banque Scotia (2013) et le prix Infinity du Centre international de la photographie (2012). Il est Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres en France. Il a aussi été nommé, pour la première fois, représentant du Canada à la 59e Biennale de Venise, qui aura lieu d’avril à novembre 2022.

  • Naomi Fontaine

    Naomi Fontaine

    Crédit photo : Jason Blanchard

    Naomi Fontaine, membre de la Nation innue Uashat, au Québec, est romancière et enseignante. Grâce à son travail, le passé et le présent, les joies et les peines du peuple innu touchent des milliers de lecteurs et de cinéphiles, bien au-delà des frontières du Canada. Elle contribue grandement à la culture et à la mémoire collective canadiennes, en plus de jouer un rôle important dans la formation des adultes de demain. Elle est reconnue pour son engagement envers le dialogue entre les peuples et la réconciliation.

    Mme Fontaine a étudié à l’Université Laval. Elle est l’une des plus éminentes écrivaines autochtones de la littérature canadienne francophone contemporaine. À 23 ans, elle écrit son premier roman, Kuessipan (2011), en français. Ce roman poétique révolutionne la littérature autochtone puisqu’elle est la première auteure innue à raconter une histoire contemporaine.

    Son deuxième roman, Manikanetish (2017), raconte l’histoire d’une jeune enseignante qui retourne dans sa collectivité innue éloignée et transforme la vie de ses élèves. Son plus récent livre, Shuni (2019), porte également sur sa collectivité. Il raconte les histoires de personnes vivant à Uashat pour amener les lecteurs à aller au-delà des statistiques.

    Mme Fontaine a été mise en nomination pour de nombreux prix, dont le Prix des 5 continents de la Francophonie (2011) et le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie romans et nouvelles de langue française (2018). Son premier roman est adapté avec succès au cinéma en 2019. Le film est en nomination pour le prix Iris du meilleur scénario au 22e gala Québec Cinéma, en 2020.

  • Deepa Mehta

    Deepa Mehta

    Crédit photo : Janick Laurent

     

    Deepa Mehta est une cinéaste qui a mérité une mise en nomination aux Oscars. Elle est née à Amritsar, en Inde, en 1950, et elle s’est installée au Canada en 1973. Conteuse magistrale, elle s’intéresse à l’histoire, aux traditions et aux réalités parfois difficiles de l’expérience humaine, tant dans son pays natal que dans son pays d’adoption. Son utilisation méticuleuse des œuvres littéraires et des archives lui permet de contribuer au patrimoine culturel et historique du Canada de manière remarquable.

    Mme Mehta a un diplôme en philosophie du collège pour femmes Lady Shri Ram, à l’Université de Delhi. En 1996, elle fonde Hamilton-Mehta Productions avec son mari, le producteur David Hamilton, à Toronto. Elle estime que le pouvoir du cinéma réside dans sa capacité à promouvoir le dialogue. Ses films provocateurs et émouvants, souvent axés sur les droits de la personne et les injustices sociales, lui valent une réputation internationale.

    Mme Mehta a remporté des prix pour plusieurs films : sa trilogie des éléments – Feu (1996), Terre (1998) et Eau (2005), ce dernier ayant été mis en nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2007 –, Bollywood/Hollywood (2002), Le paradis sur terre (2008), Les enfants de minuit (2012), Anatomy of Violence (2016) et Funny Boy (2020). Elle a aussi réalisé des épisodes de Leila (série originale sur Netflix), Sur la route des rêves (Apple TV) et Yellowjackets (Showtime). Elle travaille actuellement sur le long-métrage Burnt Sugar (ou Girl in White Cotton), qui s’inspire d’un roman d’Avni Doshi en lice pour un prix Booker.

    Mme Mehta a reçu le Prix du Gouverneur général pour l’ensemble de son œuvre dans les arts du spectacle en 2012, ainsi que la Médaille du jubilé de diamant de la Reine. En 2013, elle est nommée au sein de l’Ordre de l’Ontario et de l’Ordre du Canada.

Lauréats 2020

  • Margaret Atwood

    Margaret Atwood

    Crédit photo : Liam Sharp

    Margaret Atwood a signé plus de 50 livres : fiction, poésie et essais critiques. Parmi ses romans, mentionnons Œil-de-chat, La voleuse d'hommes, Captive, Le tueur aveugle et sa trilogie Le dernier Homme. Son classique publié en 1985, La servante écarlate, a fait un retour au palmarès des ventes après l'élection de Donald Trump – les servantes écarlates sont devenues un symbole de la résistance contre le recul des droits des femmes – et grâce à la diffusion en 2017 de son adaptation télévisuelle primée. La suite tant attendue de ce livre, Les Testaments, a remporté le prix Booker en 2019.

    Margaret Atwood a été primée à maintes reprises. Elle a remporté, entre autres, le prix Booker, le prix Arthur C. Clarke (qui récompense les écrivains dont le travail a une grande résonance sociale), le prix Franz-Kafka, le Prix de la paix des libraires allemands et un prix d'excellence pour l'ensemble de son œuvre, remis par la branche états-unienne de l'organisme PEN. En raison de sa contribution à la littérature, elle est devenue en 2019 membre de l'Ordre des compagnons d'honneur. Elle a aussi été caricaturiste, illustratrice, librettiste, dramaturge et marionnettiste. Elle vit à Toronto, au Canada.

  • Roch Carrier

    Roch Carrier

    Crédit photo : Michel Paquet

    Roch Carrier est né le 13 mai 1937 à Sainte-Justine, dans la province de Québec. Titulaire d'un doctorat en littérature de la Sorbonne, en France, il a aussi étudié à l'Université Saint-Louis (au Nouveau-Brunswick) et à l'Université de Montréal.

    De 1964 à 1994, Roch Carrier travaille comme enseignant, professeur et membre de la direction au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il occupe ensuite le poste de directeur du Conseil des Arts du Canada entre 1994 et 1997. Il devient bibliothécaire national du Canada en 1999 et assume cette fonction jusqu'en 2004, soit jusqu'à la fusion de la Bibliothèque et des Archives nationales, qui donne naissance à Bibliothèque et Archives Canada.

    En plus de son remarquable parcours professionnel et universitaire, Roch Carrier est reconnu pour ses talents de romancier, dramaturge et auteur de contes et de livres jeunesse. Parmi ses œuvres les plus connues, mentionnons Le chandail de hockey, dont un extrait si représentatif de l'identité du pays s'est retrouvé au dos du billet de 5 $ canadien. L'auteur compte plus de 40 romans, poèmes, contes et autres types de publications à son actif, ce qui en fait l'une des grandes figures de la littérature canadienne.

    Roch Carrier est nommé officier de l'Ordre du Canada en 1991 et il obtient la médaille Stephen Leacock dans la catégorie humour en 1992.

     
  • Charlotte Gray

    Charlotte Gray

    Crédit photo : Valberg Imaging

    Auteure de 11 essais littéraires acclamés – dont son plus récent succès, Murdered Midas –, Charlotte Gray compte parmi les biographes et historiennes populaires les plus connues du Canada. Grâce à sa capacité de fournir des portes d'entrée originales et attirantes vers l'histoire canadienne, elle a fidélisé un important lectorat. En outre, elle est souvent invitée à la télévision et à la radio. Par exemple, à titre d'invitée-vedette à l'émission de la CBC The Greatest Canadian, elle a été chargée de convaincre l'auditoire que sir John A. Macdonald était la plus grande personnalité de l'histoire canadienne.

    Parmi ses autres livres primés, mentionnons The Promise of Canada: People and Ideas That Have Shaped Our Country; The Massey Murder; Reluctant Genius: Alexander Graham Bell and the Passion for Invention et Gold Diggers, Striking It Rich in the Klondike. Ce dernier ouvrage a servi de base à un docudrame de la chaîne américaine Discovery et à un documentaire de PBS.

    Son ouvrage Sisters in the Wilderness, publié en 1999, a été reconnu comme l'un des 25 livres canadiens les plus influents des 25 dernières années par la Literary Review of Canada.

    Charlotte Gray a présidé les conseils d'administration de la Société Histoire Canada et de l'Institut de l'art canadien. Elle a aussi été membre du conseil de PEN Canada et du Festival international des écrivains d'Ottawa, et a fait partie du jury du prix de littérature historique Cundill, du prix Giller de la Banque Scotia et du prix Taylor RBC.

    Née au Royaume-Uni, Charlotte Gray a immigré au Canada en 1978. Elle est professeure auxiliaire de recherche à l'Université Carleton, à Ottawa. Titulaire de cinq diplômes honorifiques, elle est membre de l'Ordre du Canada et de la Société royale du Canada.

  • Serge Joyal

    Serge Joyal

    Crédit photo : Sénat du Canada

    L'honorable Serge Joyal est juriste. Il a été député, ministre, et sénateur.

    Défenseur des droits et libertés de la personne, en particulier du statut de la langue française au Canada, il a été un acteur de premier plan dans la plupart des débats constitutionnels fondamentaux qui ont animé la société canadienne depuis les quarante dernières années.

    Collectionneur d'art et d'artefacts historiques, M. Joyal est mécène de plusieurs grands musées canadiens. Il est, entre autres, grand bienfaiteur du Musée de la guerre, du Musée canadien de l'histoire, de Bibliothèque et Archives du Canada, et membre du conseil d'administration du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Il est aussi fiduciaire émérite du Centre canadien d'architecture (CCA). À l'avant-garde de la défense du patrimoine, M. Joyal est également président de la Fondation Lafontaine-Cormier vouée à la mise en valeur du patrimoine juridique du Québec.

    L'honorable Serge Joyal est l'auteur et le coéditeur de plusieurs articles et ouvrage en droit parlementaire et constitutionnel, et de nombreux essais et articles en histoire sociale et politique dont : France-Canada-Québec, 400 ans de relations d'exception; Le Mythe de Napoléon au Canada français; Le Canada et la France dans la Grande guerre 1914-1918; Ambassade de France au Canada; et Réfléchir sur notre passé pour mieux appréhender notre avenir.

    L'honorable Serge Joyal a reçu de nombreux prix, honneurs et distinctions parmi les plus élevés, aussi bien au Canada qu'en France, dont récemment le grade de commandeur de la Légion d'honneur.

  • Terry O'Reilly

    Terry O'Reilly

    Crédit photo : Sidney O'Reilly

    Terry O'Reilly entame sa carrière en préparant des publicités pour la station FM108 de Burlington, en Ontario. Il devient plus tard un rédacteur publicitaire primé au sein de grandes agences de publicité de Toronto : Campbell-Ewald, Doyle Dane Bernbach et Chiat/Day. Il met sur pied des campagnes publicitaires pour de nombreuses marques très connues, dont Labatt, Pepsi (États-Unis), Goodyear Tires, Tim Hortons, Nissan et la Compagnie de la Baie d'Hudson.

    En 1990, il cofonde l'entreprise Pirate Radio & Television. Entreprise créative de production audio offrant des scénarios, des enregistrements sonores et de la musique pour des publicités radiodiffusées et télévisées, Pirate poursuit son expansion avec huit studios d'enregistrement à Toronto et à New York.

    En 2005, Terry O'Reilly fait partie du premier jury radio du Festival international de la publicité de Cannes, en France. Il est également nommé président de nombreux jurys pour des prix en marketing et en publicité.

    Lorsqu'il n'est pas occupé à créer des publicités, il anime l'émission de radio primée de CBC Radio One/Sirius Satellite/WBEZ Chicago, Under the Influence, une suite de la série populaire The Age of Persuasion.

    M. O'Reilly a reçu des prix, visant l'ensemble de ses réalisations, de l'American Marketing Association, de l'Advertising & Design Club of Canada et du Television Advertising Bureau. Il est également titulaire de grades honorifiques de l'Université McMaster, de l'Umber College Institute of Technology & Advanced Learning et de l'Université St. Mary's. Il est aussi le premier membre intronisé au temple de la renommée de la RTA School of Media de son alma mater, l'Université Ryerson, et reçoit le prix de reconnaissance des anciens en 2015.

    Il corédige le livre à succès The Age of Persuasion: How Marketing Ate Our Culture. De plus, son dernier livre à succès, This I Know: Marketing Lessons from Under the Influence, est nommé l'un des meilleurs livres audio de l'année par le site Audible.com.

Lauréats 2019

  • Marie-Louise Arsenault

    Marie-Louise Arsenault
     

    Journaliste, animatrice, conceptrice et réalisatrice, Marie-Louise Arsenault œuvre dans les médias depuis une vingtaine d'années. Au cours de sa carrière, elle a animé des émissions culturelles à la télévision (Jamais sans mon livre, Écran libre), à la radio (Le mélange des genres), a été reporter durant les quatre premières saisons de la quotidienne télévisée Flash et réalisé des documentaires pour la télévision (Patrick Huard, portrait d'une première fois) et pour la radio (L'aventure internationale du cinéma québécois, Les leçons de Denise Filiatrault). Elle a aussi tenu pendant cinq ans une chronique sur les médias dans les journaux ICI et 24 Heures et contribué à de nombreux médias écrits à titre de journaliste (Elle Québec, Clin d'œil, Châtelaine). Depuis le mois d'août 2011, elle anime l'émission quotidienne Plus on est de fous, plus on lit, qu'elle a conçue, à la Première Chaîne de Radio-Canada. Elle est également animatrice de l'émission Dans les médias présentéetoutes les semaines sur les ondes de Télé-Québec.

  • Ronald I. Cohen

    Ronald I. Cohen
     

    Ronald Cohen est un collectionneur passionné qui rassemblera, à partir des années soixante, une importante collection des œuvres de Lucy Maud Montgomery et de sir Winston Churchill. En 1998, il donne à la Bibliothèque nationale du Canada la collection Ronald I. Cohen sur Lucy Maud Montgomery. Par la suite, il fera quatre autres dons comprenant des œuvres de cette auteure et des documents connexes. Son intérêt pour Churchill l'amène à publier en 2006 un ouvrage déterminant, Bibliography of the Writings of Sir Winston Churchill. Il publiera aussi plusieurs articles dans la revue Finest Hour et, plus récemment (en 2016), The Heroic Memory: The Memorial Addresses to the Rt. Hon. Sir Winston Spencer Churchill, Society of Edmonton, Alberta, 1990-2014. En plus d'obtenir des critiques très favorables, M. Cohen reçoit en 2012 le prix Farrow du Centre Churchill de Chicago pour son « œuvre magistrale en trois volumes, Bibliography of the Writings of Sir Winston Churchill ». En juin 2014, à l'occasion de l'anniversaire de la reine Elizabeth, il figure sur la liste d'honneur à titre de membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE) pour ses services rendus à l'histoire britannique. Il est l'un des deux seuls Canadiens, et le seul résident du pays, ainsi honoré lors de cet événement. M. Cohen est souvent appelé à répondre à des questions d'ordre bibliographique provenant de partout dans le monde concernant les écrits de Churchill. Il est le président et un des fondateurs de la Sir Winston Churchill Society of Ottawa. M. Cohen siège au Conseil d'administration des Amis de Bibliothèque et Archives Canada depuis la fondation de l'organisme en 1991, en plus d'agir à titre de président de 2000 à 2008, et de président sortant depuis ce temps.

  • Lawrence Hill

    Lawrence Hill
     

    Lawrence Hill est professeur de création littéraire à l'Université de Guelph. Il est l'auteur de dix ouvrages, dont The Illegal, The Book of Negroes, Any Known Blood et Black Berry, Sweet Juice: On Being Black and White in Canada. Il a reçu plusieurs prix, dont le prix des écrivains du Commonwealth, et gagné à deux reprises le concours radiophonique Canada Reads organisé par la CBC. En 2013, M. Hill anime dans plusieurs villes canadiennes les conférences Massey basées sur son essai Blood: The Stuff of Life. Il a coécrit l'adaptation de son roman The Book of Negroes pour une minisérie télévisée en six épisodes qui a attiré des millions de téléspectateurs et remporté onze prix Écrans canadiens. Il a reçu huit doctorats honorifiques d'universités canadiennes au cours de sa carrière, en plus du prix Molson 2017 du Conseil des arts du Canada. Il a également présidé le jury du prix Giller 2016 de la Banque Scotia. Lawrence Hill agit comme bénévole auprès de l'organisme Book Clubs for Inmates et de la Black Loyalist Heritage Society. Il est aussi patron d'honneur de Carrefour international, pour lequel il a œuvré bénévolement pendant plus de 35 ans, notamment au Niger, au Cameroun, au Mali et au Swaziland. Il prépare actuellement un nouveau roman sur les soldats afro-américains qui ont participé à la construction de l'Alaska Highway, au nord de la Colombie-Britannique et au Yukon, en 1942-1943. Il est membre de l'Ordre du Canada et vit à Hamilton (Ontario) et à Woody Point (Terre-Neuve).

  • Frances Itani

    Frances Itani
     

    Frances Itani, membre de l'Ordre du Canada, a publié 17 ouvrages (romans à succès, nouvelles, poèmes et livres pour enfants), ainsi que de nombreux essais et critiques pour des publications nationales et internationales. Chercheuse, professeure et conférencière de renom, elle a aussi été écrivaine en résidence au Centre Banff et dans diverses universités canadiennes. Elle a remporté trois fois le prix littéraire de la CBC et deux fois le Prix du livre d'Ottawa. Son roman Deafening lui a mérité un prix du Commonwealth, a été traduit dans 17 pays et fut sélectionné pour le concours Canada Reads de la CBC et Le combat des livres à la première chaîne de Radio-Canada, en plus d'être choisi livre de l'année par l'Université Grant MacEwan. Ses romans ont été présélectionnés pour le prix Giller, l'International IMPAC Dublin Literary Award et le William Saroyan International Award. Le Washington Post a classé Requiem parmi les meilleurs ouvrages de fiction publiés en 2012. Née à Belleville, en Ontario, Mme Itani a grandi au Québec, vécu dans sept provinces canadiennes et beaucoup voyagé. Elle possède un baccalauréat de l'Université de l'Alberta et une maîtrise de l'Université du Nouveau-Brunswick; elle a étudié en sciences infirmières à l'Hôpital général de Montréal et fait des études de deuxième cycle aux universités McGill et Duke. Mme Itani a œuvré toute sa vie pour des causes humanitaires. Elle a créé le prix Itani pour les flutistes, décerné chaque année à un jeune musicien de l'Académie des Orchestres des jeunes d'Ottawa. Elle vit à Ottawa et travaille actuellement à l'écriture de deux romans.

  • Shelagh Rogers

    Shelagh Rogers
     

    Journaliste de radiotélévision chevronnée, Shelagh Rogers est animatrice et réalisatrice de l'émission radiophonique primée de la CBC The Next Chapter, consacrée à la vie littéraire au Canada. En 2011, elle est reçue Officière de l'Ordre du Canada pour sa promotion constante de la culture canadienne et son militantisme en faveur de la santé mentale, de l'alphabétisation des adultes, de la vérité et de la réconciliation. Toujours en 2011, elle est nommée témoin honoraire auprès de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. En décrivant ce qu'elle a constaté, elle aide à créer une mémoire nationale de l'époque des pensionnats autochtones, afin que le Canada n'oublie jamais et ne puisse jamais nier ce qui s'est passé.

    Shelagh Rogers est la coéditrice de trois ouvrages dans la série Speaking My Truth sur la vérité, la justice et la réconciliation, publiés par la Fondation autochtone de guérison. Six universités canadiennes lui ont décerné un doctorat honorifique. En 2014, elle est titulaire de la bourse Jack Matthews à l'Université Trent. Cette même année, elle reçoit l'Alumni Humanitarian Award de l'Université Queen's et, en octobre 2016, le premier prix Margaret Trudeau pour la défense des droits en santé mentale. Madame Rogers est chancelière de l'Université de Victoria; elle est aussi ambassadrice et fondatrice du Musée canadien du canot.

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